HtmlToText
derniers articles introduction – les réecritures françaises-espagnoles à travers première partie – séduction deuxième partie – liberté et libertinage conclusion bibliographie articles par catégorie non classé (5) articles par mois décembre 2014 novembre 2014 octobre 2014 inscription aller à: [ recherche ] [ menus ] [ contenu ] [ montrer/cacher plus de contenu ] le mythe légendaire de introduction – les réecritures françaises-espagnoles à travers posté par tpedonjuan on 16.déc.2014 pas de commentaires el burlador de sevilla y convivado de piedra ( l’abuseur de séville et le convive de pierre ) écrit par tirso de molina est publié en 1630. tirso de molina, de son vrai nom gabriel téllez, est né le 24 mars 1583 à madrid et est mort le 12 mars 1648. il est l’un des plus grands auteurs de théâtre du siècle d’or espagnol. il est surtout célèbre pour avoir écrit la première pièce de théâtre sur le personnage mythique de . est inspiré de faits réels, un homme qui a combattu un autre homme pour épouser sa fille. cependant, il n’était pas question de libertinage, tirso de molina s’est seulement inspiré de ces faits pour créer son histoire. molière reprend et adapte le texte en 1665. jean-batiste poquelin, surnommé molière, né à paris le 15 janvier 1622 et mort le 17 février 1673 à paris à l’âge de 51 ans, est un dramaturge, comédien et chef de troupe de théâtre français qui s’est illustré au début du règne de louis xiv. il constitue un des piliers de l’enseignement littéraire en france. il est celui qui a véritablement fait connaître dans le monde. l’œuvre arrive également en italie, où il est intégré à la commedia dell’arte au xvii siècle, qui ajoute le thème des mille et trois femmes . da ponte en tire un livret que mozart met en musique, c’est l’opéra don giovanni. wolfgang amadeus mozart est né a salzburg le 27 janvier 1756 et mort à vienne le 5 décembre 1791, il est compositeur de musique classique. il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique. il fut un des plus grands maîtres de la musique classique . mérimée, byron, dumas, baudelaire le reprennent en poésie, montherlant et de très nombreux autres auteurs, musiciens, metteurs en scène, cinéastes et auteurs de bandes dessinées furent fascinés par ce personnage habile, séducteur et d’envergure qui défie la morale, l’ordre public et dieu. nous nous intéresserons plus particulièrement à l’oeuvre original de tirso de molina, el burlador de sevilla y convivado de piedra , et à l’adaption de molière dom juan . les histoires de ces deux pièces ont une grande similitude, avec beaucoup de personnages en commun, et une chronologie des scènes similaires. les deux se ressemblent et possèdent le même caractère. c’est donc l’histoire d’un libertin qui passe outre les règles et qui séduit et berne grand nombre de femmes et d’hommes. le libertinage est un mouvement consistant à dépasser les limites de la convenance, à ignorer les lois. un libertin est un grand séducteur qui fait fi des convenances de l’époque, il se dit libre, ne respecte aucune loi sans toutefois être un hors-la-loi complet. c’est un matérialiste, refusant l’existence d’une puissance divine, et rejetant l’église. le libertin s’abandonne aux plaisirs charnels sans se soucier des questions de fidélité. il est très souvent méprisant envers les autres et emploie beaucoup l’ironie. il passe également outre l’honneur, la réputation et le sacrifice pour la famille. a l’époque, le libertinage était très mal vu par le pouvoir royal et l’église. est également devenu une expression commune : être un «» signifie être un mauvais garçon, coureur de jupon, ne s’arrêtant pas de séduire femmes après femmes, et d’enchaîner les aventures. est en quelques sortes le «symbole», la référence du libertinage. il s’agira donc de montrer comment un personnage littéraire est devenu un mythe, quand est-ce que cette genèse de ce mythe a pris cette ampleur, et pourquoi est devenu si connu, à travers les plusieurs réécritures et adaptations de l’œuvre originale de tirso de molina. notre première partie portera donc sur la séduction exercée par sur les femmes et les hommes. en seconde partie, nous parlerons de la liberté et du libertinage de . ces deux parties nous montreront pourquoi et comment est devenu un mythe, au point d’être même devenu une expression commune. publié dans non classé . première partie – séduction posté par tpedonjuan on 26.nov.2014 pas de commentaires premièrement, voyons comment exerce-t-il sa séduction, son charme sur les femmes et les hommes. sur quels critères se base-t-on habituellement pour déterminer si tel ou tel homme est un séducteur ? tout simplement sur la réalité de faits, sur le charisme et le comportement, vous diront la plupart de ceux qui convoitent avidement la place de ces séducteurs toujours accompagnés de ravissantes femmes aux courbes avantageuses. nous pouvons retrouver le caractère et comportement de dans la définition de séduction (cf le petit robert) : «action de séduire, de corrompre (par manœuvre frauduleuse, abus d’autorité ou promesse de mariage) à consentir à des relations hors mariage». de plus, encore plus marquant, nous sommes habituer à considérer le verbe «séduire» comme un verbe mélioratif. cependant, après une brève recherche dans le petit robert, nous avons pu constater que c’est en fait un verbe péjoratif : «détourner (qql) du bien, du droit chemin. amener (une femme) à des rapports sexuels hors mariage => débaucher, déshonorer. détourner du vrai, faire tomber dans l’erreur => abuser, égarer, tromper. convaincre (qqn) en persuadant ou en touchant, avec l’intention de créer l’illusion, en employant tous les moyens de plaire». on pourrait croire que recherche essentiellement la satisfaction des sens, mais quand il parle de ses conquêtes, cet aspect des choses n’est jamais envisagé. il semble que ce qui l’intéresse soit la conquête pour la conquête (il séduit pour séduire). les femmes sont d’ailleurs considérées comme des objets. chaque nouvelle femme est une conquête pour lui, il considère comme un défi de la séduire. nous pouvons prendre pour exemple la scène de séduction de tisbea dans tirso de molina, acte i, scène 16, et citer quelques exemples de réplique visant à séduire tisbea : « : si tu m’aimais, tu me serais plus complaisante. tisbea : je suis à toi. : alors qu’attends-tu ? quelle pensée t’arrête ?» avec cette dernière demande, il cherche à comprendre quel est l’obstacle qui l’empêche de parvenir à son but, à le comprendre pour le briser et remporter ce défi. il serait prêt pour cela à dire n’importe quoi, allant jusqu’à mentir et promettre de l’épouser (suite de la scène) : « : ô mon bien, si je vis en toi, je suis prêt à m’engager sur l’honneur : si, pour te servir, il me faut perdre la vie, j’en ferai volontiers l’abandon. je te promets de t’épouser.» il envisage la séduction comme un combat (ex : le champ lexical de sa première tirade). ses armes sont diverses : la flatterie, l’appel à la pitié, la promesse de mariage, le vêtement, l’enlèvement… mais surtout il donne à chaque personne ce qu’elle désire : chez molière, à charlotte il parle de promotion sociale, aux frères d’elvire une promotion d’honneur; et chez tirso de molina, il lui révèle sa fortune et sa haute position sociale ce qui la rend beaucoup moins hésitante. mais apparaît aussi comme un esthète (personne affecte le culte exclusif et raffiné de la beauté). dans sa déclaration d’intention, c’est le thème de la beauté qui revient le plus souvent. il semble alors aussi séduit que « séducteur ». quelques exemples : molière, acte ii, scène 2, à charlotte : «ah ! la belle personne, et que ses yeux sont pénétrants !» «ah ! n’ayez point de honte d’entendre dire vos vérités. sganarelle, qu’en dis-tu ? peut-on rien voir de plus agréable ? tournez-vous un peu, s’il vous plaît. ah ! que cette taille est jolie ! haussez un peu la tête, de grâce. ah ! q